Le Sabre français de Cavalerie légère modèle 1822
En 1845, la cavalerie légère comptait environ 21 000 cavaliers, mais ce chiffre a augmenté jusqu’à 28 000 en 1914. Les chasseurs à cheval, les lanciers, l’artillerie à cheval et les hussards étaient équipés du sabre de cavalerie modèle 1822. Ce sabre a été utilisé dans les conflits en Europe, en Afrique du Nord, au Mexique et en Crimée. Le comité de la cavalerie a recommandé la création d’un sabre courbe pour toute la cavalerie le 18 janvier 1822.
La lame de ce sabre était connue sous le nom de “Montmorency” et avait été acquise par l’ancien régiment de Dragon de Montmorency pour sa performance à la bataille de Marengo. Le ministre de la guerre, le duc Bellune, a approuvé le modèle 1822 en avril de cette année-là, et à partir de juillet 1830, de nombreuses unités de cavalerie ont été équipées de ce sabre, y compris la gendarmerie, les gardes de Paris, les lanciers, les chasseurs d’Afrique, les chasseurs algériens et l’école royale de cavalerie. Sous le Second Empire, la garde impériale a été reconstituée et équipée de ce sabre. Au début du XXe siècle, seuls les officiers d’artillerie portaient ce sabre, mais avant 1914, il était en service dans toutes les troupes à cheval, sauf les cuirassiers et les dragons. Après 1914, la troupe l’a également utilisé, et en 1937, il a été distribué à tous les régiments de cavalerie, y compris les cuirassiers et les dragons.
Ce sabre de cavalerie modèle 1822 a été souvent utilisé dans les duels entre militaires, bien qu’il n’ait pas été officiellement autorisé. Le code des duels établi par Chateauvillard stipulait que seuls le pistolet et l’épée étaient admis lors des duels, mais l’épée pouvait être refusée par un civil ou un militaire. Il était donc courant que le sabre de cavalerie modèle 1822 soit utilisé pour régler un point d’honneur sur le pré. Aujourd’hui, il est toujours utilisé par la Garde républicaine de Paris et par les gardes d’honneur de nombreux pays francophones, notamment en Afrique.